Bandeau1

Nos débuts

Logolog

Aux Canacs, la solidarité n’est pas un vain mot. Depuis que Pascal a conçu et mis en œuvre le projet, nous avons pu le vérifier régulièrement. 

Bien des personnes ont soutenu cette aventure qui semblait folle et utopique au départ.
Les unes ont apporté leur soutien financier, soit en prenant des parts dans la SCI (Société Civile Immobilière) , soit en adhérant à l’association ce qui est le nerf de la guerre, certes, mais d’autres sont intervenues bénévolement ne ménageant ni leur temps, ni leur peine. 
Olivier qui a conseillé Robert pour rédiger les statuts de la SCI, la notaire qui les a relus, Rémi, un des enfants de Pascal, architecte, qui a dispensé ses conseils pour réaménager la maison, les artisans qui se sont rendus sur place pour donner des conseils sur le chantier, entre autres, l’électricien Philippe, Zuliani le peintre et tous ceux qui y ont travaillé.
A commencer par les scouts. En juillet, ces 6 jeunes de 17 et 18 ans ont travaillé au moins 5 h par jour sous la canicule avec une énergie et une bonne humeur admirables. Il en a fallu de la motivation pour vider la maison de ce que plusieurs générations avaient accumulé, casser plafonds, sols, escaliers et évacuer des tonnes de pierres, planches et gravats en tout genre, car avant de construire, il faut « déconstruire » comme ils disent, ou pour tirer les fils électriques avec l’aide d’un Ruslan ou d’un Pascal apparemment infatigables.
D’autres avec Robert ont découvert les « joies » du jardinage. Mais avant de planter et semer il a fallu clôturer le jardin (que Jennifer a mis à la disposition de la famille) pour empêcher les bêtes d’y accéder, enlever les mauvaises herbes et piocher, installer la cuve pour recueillir l’eau ...
Il faut dire que comme récompense, il y avait le délicieux et copieux repas de Tsira et la découverte des lieux (visite du château, canoë …). Ils ont également donné 500 € à l’association.

  • François, le charpentier, qui a rapporté et installé la magnifique porte d’entrée, puis, avec l’aide de Ruslan, cassé le sol d’une pièce et posé le plancher et qui a enseigné à Ruslan et Robert la pose d’une fenêtre.
  • Thomas, qui a participé à la pose des fenêtres et portes-fenêtres,
  • Patrick qui avec la seconde équipe de scouts plus âgés venus en août a continué l’installation électrique ou les travaux de jardinage,
  • Yves qui a peint le premier appartement après avoir fait les indispensables et longs travaux préparatoires,
  • Mourad notre expert en électricité, (l’ami de Ruslan) qui est intervenu si souvent qu’il est difficile d’énumérer tout ce qu’il a réalisé.
  • Renaud (plus recemment) qui, avec ses enfants, a consacré plusieurs jours de congé pour ajouter sa pierre à l’édifice et d’autres encore !

 

Il y a aussi tous ceux, quelquefois les mêmes, qui ont donné meubles, linge, vaisselle, électro-ménager pour faciliter l’installation de Ruslan, Tsira et leurs 3 enfants, Nini, Anna-Maria et Saba.
Enfin, il y a le séduisant compte participatif (HelloAsso) créé par Aline et Marie-Agnès sur Internet qui porte ses fruits.

Mais, solidarité ne veut pas dire que travail. Ce sont aussi toutes ces réunions autour d’un verre et de bons petits plats. L’occasion de découvrir les spécialités géorgiennes ou d’autres pays au gré des rencontres avec la potentielle seconde famille.
L’apéritif dans le jardin où chaque dame a été conviée à planter une fleur ou une plante de son choix. Le discours de départ des plus jeunes scouts empreint d’émotion et le repas offert dans leur campement, installé dans le champ de Chantal et Christian, autour d’un feu de camp dans la profondeur de la nuit estivale : courgettes farcies, pommes de terre avec jambon et fromage, banane au chocolat, le tout cuit dans la braise. Sans oublier les chants et l’émouvante prière du scout. La deuxième équipe de scouts qui a mis de l’animation au village en jouant aux boules ou en dansant sur la place de la bascule sur un air d’accordéon joué par Jacques le nouveau co-gérant de l’auberge de La Valette.

Aux dernières nouvelles malgré la date tardive des plantations et des semis, la récolte n’est pas mauvaise : haricots, bettes, volumineuses salades, tomates …

Collégialité est le deuxième mot autour duquel se structurent association et SCI.
En effet, leur direction se veut collégiale et elle a été à l’œuvre lors de la rédaction de leur statut et de la réalisation du logo. Pascal et Robert ont rédigé les statuts, le premier de l’association, le second de la SCI puis ces derniers ont été soumis à la critique (sachant que celle-ci peut aussi bien être négative que positive) et à l’enrichissement des membres de l’association et/ou de la SCI.
Quant au logo, il y en a eu deux de réalisés. Le premier est parti d’une ébauche de Mathilde qu’Arnould a étoffée selon les règles du genre et de l’informatique. Pour le second, Cat est parti d’un des dessins dont elle a le secret et Robert l’a complété d’un cadre et du sigle. Puis ils ont été soumis au vote en « assemblée générale », celle-ci étant un exercice très délicat.
Comme de nombreux membres ne sont pas sur place, Pascal a recours à la visio-conférence et au téléphone portable et il est très difficile de s’entendre et de se voir tous ou d’être tous présents en même temps. Mais finalement nous sommes toujours arrivés à nos fins et ici au choix du logo. Celui de Cat l’a emporté d’une courte tête.


Malheureusement contraintes administratives ne riment pas avec solidarité et collégialité. Et il en a fallu du temps et des efforts pour que les statuts soient dûment enregistrés en préfecture, qu’une banque accepte d’ouvrir un compte…surtout à la SCI, que la propriété soit achetée et que maison et locataires soient assurés sachant que tout est étroitement impliqué et que la covid-19 et les vacances d’été sont passées par là. Après environ deux mois d’appels téléphoniques, de mails aux deux notaires, le compromis de vente a été signé par Robert et Françoise le 29 juin. Il était temps car Ruslan et sa famille étaient à la rue le 10 juillet. Grâce à l’accord des propriétaires, ils ont pu emménager avant l’achat définitif. Mais "chuuut".

Le plus long a été l’ouverture d’un compte pour la SCI et l’enregistrement de cette dernière à la préfecture. Le 18 juillet, Mathilde en tant que trésorière de l’association et Robert, comme co-gérant de la SCI se sont rendu au crédit agricole. Le Crédit Coopératif, premier pressenti avait été abandonné, il fallait aller sur place à Toulouse ou une autre ville alors que Robert avait ouvert pour nous un compte à distance sans aucun problème, la caisse d’épargne avait refusé après de nombreux appels. Mais Robert a eu la mauvaise idée, à l’heure de l’informatique, d’enregistrer tous les documents sur une clef sans penser qu’il pouvait y avoir des risques pour la sécurité des données.
Rendez-vous a donc été pris pour la fin de la semaine suivante, le 24juillet. Tout se passe bien. Huit jours plus tard, Robert reçoit un mail du conseiller qui l’avait reçu : il est impossible d’ouvrir un compte pour la SCI, il reprendra contact avec lui la semaine suivante. Après deux jours de silence et de nombreux appels infructueux, le verdict tombe : impossible, ordre de la direction.
Finalement, nous nous rabattons sur le Crédit Mutuel. Rendez-vous est obtenu avec difficulté car le conseiller est, évidemment, surbooké. Les formalités sont faites sans problème. Le compte sera définitivement ouvert quand la SCI sera enregistrée et à partir de cette ouverture l’achat de la maison pourra avoir lieu à condition que le dossier soit complet et que les notaires aient le temps. Seulement du côté de la SCI, le dossier a été refusé deux fois à cause d’une signature et depuis plus rien. Heureusement que les démarches dématérialisées sont réputées plus rapides !!! Au bout de deux mois de silence Robert téléphone un jour vers 16h. La charmante dame qui lui répond lui dit que ce n’est pas normal et qu’il faut envoyer un courriel expliquant la situation, aussitôt dit aussitôt fait Le soir même à 18h15, il est informé par mail que la SCI est enregistrée. Avec le numéro de SIREN en poche il contacte le Crédit Mutuel qui l’avait déjà relancé une fois. Mais le conseiller est débordé et lui ne donne rendez-vous que quinze jours plus tard.
M’étant rendue à la banque le vendredi 1er octobre à 11h, je vois un jeune homme en costume qui pourrait être cet homme dont nous dépendons. Je me présente et lui demande s’il ne peut pas avancer l’entrevue. Impossible. A 12h15 coup de fil, un client s’est désisté, il peut recevoir Robert à 16h. Hourra la signature a lieu à la place du 14 !!!
Un autre rendez-vous permet les dernières signatures.  Il va falloir s’occuper de la notaire que Robert essaye de contacter depuis quelque temps déjà en vue de ...

Il faut savoir que le compromis de vente a été signé le 30 juin mais que, comme il y a un terrain d’un ou deux ares, la SAFER doit donner son avis pour la vente définitive. Une absence de réponse au bout de deux mois vaut accord. Seulement, le 20 juillet notre notaire nous demande un papier que lui réclame le notaire des vendeurs pour transmettre le dossier à la SAFER. Heureusement que notre famille a un toit et que les travaux sont déjà très avancés ! Finalement l’achat aura lieu, quatre mois plus tard, le jeudi 29 octobre. Ce sont les deux co-gérants de la SCI, Robert et Marie-Agnès qui ont signé le précieux sésame.

Il reste bien du pain sur la planche et notamment à résoudre les problèmes les plus onéreux, à savoir le chauffage et l’assainissement et …la seconde famille. Jusqu’à présent tous nos efforts sont vains.

Article rédigé par Françoise le 12/11/2020

Ajouter un commentaire